Sorti en 2010 et développé par Milestones, Superstars V8 Next Challenge est un jeu de course basé sur le championnat de voiture de tourisme Italien : le Superstars Series.
Gameplay
Le jeu se veux pouvoir être a la fois accessible mais aussi assez pointu, au travers de diverses options de pilotages réglables. Il est donc possible d'activer ou non l'ABS, le système de contrôle de traction (pour éviter de partir en tête à queue pour les propulsion), la boîte de vitesse (automatique / manuelle). Mais même avec toutes les aides désactivées, le jeu reste arcade. Certes on n'atteindra pas le niveau d'un GRID où il est possible de tout passer en driftant, mais le jeu est bien plus permissif qu'un Race07 par exemple. La difficulté du titre est en fait artificielle, du fait que même avec le joystick poussé à fond, le volant ne sera incliné qu'à une trentaine de degré maximum. De plus, le feedback est quasi-inexistant. Par exemple, impossible de savoir lors d'un freinage que l'on bloque les roues, aucun flottement ne se fait ressentir, on voit juste le virage continuer de se rapprocher trop vite. Ou même que l'on a atteint le rupteur, signe qu'il faut changer de vitesse : rien ne se passe, le moteur reste bloqué à la sonorité la plus haute. Dans tous les jeux, le compteur perdrait 10-15 Km/h, le son du moteur descendrait avant de vite remonter, pendant qu'on sentirait la voiture subir quelques accoups.
De plus, bien que la conduite ne soit pas arcade au point de vous permettre de passer tout les virages à fond, il est à noter qu'elle est quand même assez permissive. Par exemple, sur le circuit d' Imola, il est possible de passer la 3ème chicane à une vitesse de 130-160 km/h, alors que dans un Race07, il faudrait le faire aux environs de 80-90 km/h. Cela accentue la sensation de difficulté mal dosée, puisqu'en mode légende, sans aucune aide à la conduite, sur un voiture que je n'avais jamais piloté, sur un circuit nouveau pour moi, j'ai pu terminé 2ème à 0.2 secondes du leader... (course sur 5 tours, parti depuis la 10ème position)
Mais le coté arcade ne s'arrête pas là, il est aussi présent au moment de la sélection du véhicule. En effet, en plus de nous préciser le poids, le nombre de chevaux, et le type de traction de la voiture, on a droit à 3 jauges plus ou moins remplies représentant la vitesse maximale, l'accélération et la tenue de route de la voiture. Malheureusement, bien que ces données soient purement arbitraires, il y a des voitures intrinséquements moins bonnes que les autres... Car oui, plutôt que de tout équilibrer en faisant en sorte que les voitures les plus rapides soient les moins maniables et inversement, certaines sont rapides et maniables pendant que d'autres sont lentes et inconduisible.
Mais en contrepartie de tout ces aspects arcade, les developpeurs ont tout de même intégré un système de réglages assez complet : suspensions, cartographie moteur, etc... Pour chacun des 7 types d'éléments à régler, des astuces sont disponibles pour nous permettre de mieux comprendre quelles peuvent être les influences de nos réglages. Il est aussi possible de charger des réglages "type", correspondant à des situations standard : course, qualification, circuit lent, circuit sinueux, grands courbes, etc... Pour moi qui ne suis pas un pro des réglages, ces modèles sont les bienvenus. Sachez aussi qu'il est possible de sauvegarder ses réglages et de les recharger par la suite.
Contenu
Véhicules
Le jeu ne se basant que sur un seul championnat, la richesse du contenu ne peut être reproché au developpeurs, dans le cas ou celui-ci est pauvre. Pour le coup, nous retrouvons bien évidemment les véhicules officiels du championnat : 11 modèles de voitures (BMW 320i,XXX,...) et 19 peintures différentes (1 par pilote).
Circuits
Au niveau des circuits, étant donné que le Superstars Series ne se dispute que sur 7 manches, on a droit à 3 circuits cachés en plus des 7 officiels, débloquables en atteignant divers objectifs (Finir un championnat, finir l'école de pilotage,...).Bien que ce soit louable, ça reste néamoins peu (surtout en pensant au fait que des jeux comme ToCA 2, sortis il y a 15 ans, proposait une dizaine de véhicules cachés et autant de circuits débloquables... le tout avec un contenu de base plus riche).
Mais en y pensant bien, si vous achetez le jeu portant sur le championnat Superstars Series, est-ce que vous attendez de lui qu'il gonfle sa durée de vie en vous proposant des circuits & véhicules cachés ? Gageons que non.
Modes de jeu
Ici, on reste sur du classique : championnat, course simple, contre-la-montre... Le mode championnat se déroule comme en vrai : à chaque courses, 4 séances : essais libres, essais qualificatifs, course 1 et course 2. Lors de la 2ème course, la grille de départ est calquée sur le résultat de la première. Notez aussi qu'il est possible de changer les réglages de sa voiture entre chaque session, histoire de ne pas se pourrir tout un week-end de course à cause d'une bête erreur de réglage.
Réalisation
Sonore
Les sons des moteurs sont différents d'une voiture à l'autre et crédibles. Que vous sortiez de GRID ou Race07, vous ne serez pas dépaysés. Les crissements de pneu sont quasi-inexistants, on ne les entendra pas (ou peu) par exemple en dérapant dans un virage, renforçant ainsi l'impression du manque de "feedback". Les musiques quant à elles sont plutôt sympa et correspondent au style du jeu.
Graphique
Les voitures et circuits sont bien modélisés. On mettra seulement un bémol sur les éléments de décors qui sont parfois trop peu nombreux. C'est notamment le cas pour le circuit d'Imola qui fait bien vide comparé à la version existant dans Race07, beaucoup plus boisée pour le coup. Un bug gênant est aussi à noté lorsqu'on est en vue interne : les diodes qui s'allument ou s'éteignent au rythme des tours/minutes du moteur ont un drôle de comportement. En effet, il n'est pas rare de les voir s'éclairer au fur et à mesure que les tours/minutes montent, puis ensuite elle s'éteignent avant de s'assombrir de la même façon qu'elle s'allumaient. Ce qui est plutôt dommage, car le but de ces diodes est de nous donner un signal visible du coin de l'oeil, mais ce bug les rend finalement inutiles voire même moins lisible qu'un compteur à aiguille, un comble...
Je mettrai aussi un gros bémol sur la gestion des dégâts, puisqu'elle ne se limite qu'à la torsion des parties endommagées de la carrosserie et de quelques grosses éraflures. Il m'a semblé impossible de perdre une portière, un pare-choc ou même une roue. C'en est presque un contre-sens puisque le championnat réel est présenté comme un sport automobile où les contacts ne sont pas si rare (principe du "ôte toi de là que je m'y mette.").
Multi-joueurs
Il est possible de jouer à plusieurs soit en LAN soit sur internet, jusqu'à 12 joueurs. Par contre, impossible d'y jouer en écran partagé, comme sur la grande majorité des jeux de courses PC d'aujourd'hui.
Conclusion
Faire un jeu pouvant passer de l'arcade à la simulation est une tâche compliquée, qui est ici ratée. Au lieu de le comparer à GRID pour l'arcade et Race07 pour la simulation, il ne faudrait le comparer qu'à GRID. La conduite est un peu plus exigeante, la modélisation des voitures un peu meilleure, les dégâts moins bien gérés... Ça n'en fait pas pour autant un mauvais jeu, non, mais c'est juste qu'au delà du fait qu'il reprenne un championnat inexploité dans les jeux vidéo, c'est un GRID en moins spectaculaire.