GeneRally est un de ces jeux simple de par leur concept, mais ayant un intérêt presque infini car porté par la communauté. Oui, GeneRally est un jeu de course arcade fidèle au concept "Easy to drive, Hard to masterise" (Facile à conduire, difficle à maîtriser), à la réalisation graphique minimaliste mais au contenu généré par la communauté. Un précurseur des jeux dit parfois "2.0", dans la veine de Trackmania.
Voici comment est décrit le jeu par ses pairs :
GeneRally est un jeu de course orienté arcade jouable en vue du dessus. Le jeu a été lancé en Mai 2002 par Hannu et Jukka Räbinä et a tout de suite séduit les joueurs du monde entier. Dix ans (et des millions de téléchargements) plus tard, GeneRally est toujours là. Et, bien qu' Hannu et Jukka ne fassent plus partie de l'équipe de développement, James Burgess et Markku Hyrkäs ont continué de développé de nouvelles version de GeneRally.
Les principales fonctionnalités du jeu sont :
Description sur le site officiel de GeneRally
- Jouable de 1 à 6 joueurs sur le même écran
- 12 véhicules et 36 circuits inclus de base - des milliers d'autres disponibles sur le forum
- Contre-la-montre, course simple et championnat
- Courses paramétrables selon le nombre de tours, la distance ou le temps
- IA intelligente qui saura vous donner du fil à retordre
- Gestion de la physique pointue - Jauge de détérioration des pneus, gestion de la consommation et des dégâts
- Jouable au clavier ou à la manette
- Facilement moddable (voitures, circuits, sons, etc...)
- Communauté internationale active - Venez discuter ou vous affronter dans des championnats
- Configuration minimale basse - jouez sur votre ordinateur portable
Je ne vais bien évidemment pas me contenter de vous citer la page d'accueil du site officiel de GeneRally, je vais aller un peu plus loin.
Un jeu bac à sable mais bien délimité
A première vue, GeneRally semble être un jeu simple, un petit jeu, un jeu auquel on va jouer 5 minutes avant de le laisser de coté (un peu comme GLTron). Mais en creusant un peu plus, on entrevoit le potentiel du titre. Il n'y a strictement aucun objectif, aucun but, à part celui qu'on se fixe. Gagner des courses ou des championnats ne rapporte rien si ce n'est de la satisfaction. Nous ne sommes pas là pour gérer notre carrière, notre fortune, notre garage, non, on va gérer notre course, et c'est bien assez.
Gameplay
Réglons
En arrivant sur le menu principal, on voit que le jeu va à l'essentiel : on ne changera pas d'écran pour lancer une course, et la moitié des options de personnalisation sont ici. Une liste en haut de l'écran nous permet de choisir qui va participer à la course (au minimum 2 conccurents, joueur(s) et/ou IA), quels véhicule chacun conduira, quels sont le ou les circuits qui vont être utilisés ainsi que la durée de la course. Seule ombre au tableau : on ne choisit les circuits que par leur nom, aucune autre information n'est donnée. On aurai aimé avoir une image représentative pour s'y retrouver plus facilement.
Au niveau des options, à coté des classiques options graphiques et sonores, on pourra aussi gérer les pilotes présents de le jeu. On définira le nom, le genre (humain / ordinateur), leur niveau d'intelligence dans le cas d'une IA, puis leur schéma de couleur. Celui-ci se divise en 2 parties : principale et secondaire. Pas de couleurs prédéfinies mais des sliders pour indiquer la quantité de rouge, de vert et de bleu pour chacune des 2 parties. Le menu "avancé" contient quand à lui le paramétrage du jeu : taux d'usure des pneus, de consommation d'essence et de dégâts, règle pour gérer la fin de course (Nombre de tours ? Temps ? Distance ?), et la règle de distribution des points.
Jouons
Lors de votre première course, la chose qui vous sautera aux yeux est l'agressivité de l'IA. En fait elle n'est pas assez intelligente pour être agressive, car basée sur le même système que les Gran Turismo : elle suit une ligne, tant pis pour vous si vous êtes sur leur chemin. Selon son niveau elle la suivra plus ou moins bien et plus ou moins vite. N'ayez donc aucune rancune et n'hésitez pas à pousser ces malotrus, tant que les dégâts que vous subirez ne vous pénalisent pas trop.
Passée cette surprise, vous saisirez la profondeur du gameplay aux règles pourtant simple : la gestion d'une course comporte des subtilités. Car l'usure de vos pneus, en vert sur votre HUD, influe vraiment sur la conduite. De même, bien que les dégâts ne soient pas visible, ils vous ralentiront considérablement en plus de faire faire à votre véhicule quelques embardées malvenues. Puis viendra la panne sèche, celle qui vous ralentit presque autant que si votre voiture était détruite, les farces trajectoriales en moins. Heureusement, les stands sont là pour ça !
Ajoutons qu'en plus il vous faudra gérer votre trajectoire. Car oui, chaque revêtement à une adhérence différente, et il est hors de question d'espérer bien finir si vous prenez trop large à tout les virages : l'asphalte accroche bien, l'herbe vous relenti un peu et glissouille, le sable vous ralenti considérablement et la boue glisse incroyablement. Et je ne parle pas de la neige ni de la glace.
Réalisation
L'impression de jeu simple est renforcée par la patte graphique du jeu. En effet, les véhicules n'ont pas de texture à proprement parlé, ils sont juste colorés. De plus, ils ne sont composés que de 20 polygones maximum. Les sons et bruitages ne font pas raffinés ni très travaillés : ils sont plutôt bruts, on a l'impression d'avoir à faire à quelque chose qui sort d'une Megadrive ou d'une SuperNes. Mais cette réalisation, voulue par les développeurs, est aujourd'hui la "marque de fabrique" du jeu, il n'est pas question de revenir dessus.
Contenu
Comme écrit plus tôt, le jeu propose 36 circuits et 12 véhicules de base. Les véhicules sont variés puisqu'on aura le droit à une F1, un karting, un side-car, une mini, un drgaster ou encore un camion, et il faudra un petit temps d'adaptation pour passer de l'un à l'autre. Les circuits sont eux réparties en 2 répertoires : divers et tour du monde. La qualité de ces derniers va du bon et détaillé (USA) au simple et moche (Italy / Brazil). Mais heureusement pour nous, la communauté est là pour prolonger et varier le plaisir ! En effet, le jeu est livré avec un éditeur de piste, ce qui a permis aux plus créateurs des joueurs de nous pondre des pistes fantaisistes ou inspirée de circuits réels. Mais cette communauté propose aussi de nouveaux véhicules (aucun éditeur de véhicule "officiel" par contre), eux aussi fantaisistes ou réels. Toutes les créations sont à retrouver sur le forum officiel du jeu. L'installation de ces nouveaux contenu est ultra-simple puisqu'il suffit de placer les véhciules dans le dossier /cars et les circuits dans le dossier /tracks pour qu'ils soient accessibles via le jeu.
Conclusion
GeneRally est un "petit" jeu de course qui se concentre sur l'essentiel : la course, point barre. La physique des véhicules, bien que plutôt simple, demandera un peu de pratique pour espérer maîtriser votre véhicule. Grâce à la possibilité de rajouter du contenu, l'intérêt pour le jeu est renouvellable. Le seul reproche qu'on puisse faire au jeu est qu'il ne soit pas jouable via internet ou même en LAN, mais seulement en local. Pour autant, j'aime le relancer régulièrement pour passer le temps et tester de nouveaux contenus.
Accéder à l'album complet de GeneRally v1.2 sur crashs-tests.fr